Quelles sont les motivations pour devenir coach ?

Comment faut-il se former pour devenir coach ?

Pourquoi devenir coach ?

Il y a plusieurs motivations possibles pour devenir coach :

  • envie de changer de job,
  • se payer le luxe d’une vie professionnelle qui ait peut-être plus de sens que la précédente, et qui permette une certaine indépendance d’esprit
  • travailler à son compte, et n’avoir d’autre patron que soi-même
  • gagner sa vie en fonction de son mérite, si vous travaillez plus et mieux, vous gagnez probablement mieux votre vie qu’en étant médiocre et politique

Voyez si vous vous reconnaissez un. peu dans la liste suivante, pour savoir si devenir coach est bien une vocation pour vous :

  • Vous aspirez à ce que les autres se sentent bien, qu’ils s’épanouissent et trouvent par eux-même leur propre équilibre. Vous-mêmes êtes attentif à votre propre alignement en coaching en toutes circonstances. Vous aimez influencer positivement les systèmes, à travers des personnes et des équipes qui sont aux manettes. Une bonne façon pour vous de créer de la valeur est d’accompagner ceux qui sont au coeur de l’action, en leur offrant un pas de côté pour se réapproprier le “sens” et la vision globale.
  • Vous êtes passionné de développement personnel et vous souhaitez partager cette passion. Vous aimez vous former vous-même et vous remettre en question pour continuer à apprendre.
  • Vous êtes fondamentalement positif et optimiste. Vous vous êtes rendu compte dans votre propre expérience que les contraintes sont souvent aussi des opportunités. Cela vous a aidé à cultiver une position de recul par rapport aux évènements, et vous ne prenez pas tout au premier degré.
  • Vous êtes bien enraciné, les pieds sur terre, pas facile à déstabiliser. Vous n’avez pas trop froid aux yeux, et vous vous sentez à peu près en sécurité en présence des autres quand vous avez les moyens de proposer un cadre qui vous met tous à l’aise.
  • Vous n’avez pas peur de travailler seul et le statut d’indépendant ne vous gène pas
  • Vous aimez écouter, et n’êtes pas incommodé par le silence pendant un entretien (voir : gérer le silence en coaching). Vous savez rester ouvert et disponible, sans juger votre interlocuteur. En groupe, vous savez ne pas vous mettre au centre de l’attention, mais prendre toute votre place au moment où vous l’avez choisi pour créer ponctuellement de la valeur, en appuyant là où l’effet levier est optimal…
  • Vous êtes sensible et votre empathie vous permet de ressentir ce que ressentent les autres
  • Vous êtes intuitif : votre vivacité d’esprit, vous permet de capter le sens sous-jacent des propos tenus par vos interlocuteurs, votre mental est agile et capte instantanément le point que cherche à exprimer autrui… Tout en restant calme, détendu, patient, vous écoutez jusqu’au bout, mais souvent vous aviez tout de suite compris et même ce que la personne n’a pas dit, parfois ce qu’elle n’a pas encore pensé parce qu’elle n’a pas eu le temps d’aller au bout de sa réflexion.
  • Vous n’êtes pas mal à l’aise avec la manifestation des émotions des autres. D’ailleurs, vous cherchez à être authentique vous-même et à entretenir des relations authentiques
  • Vous êtes plutôt créatif, ne serait-ce que dans la manière dont vous écoutez et dans les reformulations que vous proposez, ou les images que vous proposez pour vous faire comprendre. Vous aimez le changement, la nouveauté, la variété des situations, des interlocuteurs, des cas rencontrés, etc…
  • Vous êtes centré résultat et vous ne perdez pas le fil rouge de la conversation, quels que soient les détours et les parenthèses qui s’ouvrent en chemin.

Si vous ressentez que plusieurs de ces phrases décrivent bien où vous en êtes ou qui vous êtes, alors oui devenir coach professionnel est une bonne idée. Devenir coach professionnel est peut-être votre vocation. Devenir coach professionnel est probablement dans vos cordes.

Cela dit, on ne devient pas professionnel du coaching en un claquement de doigts. Comme pour tout métier, il y a des formations pour apprendre à structurer votre travail, à maîtriser les outils, à ajuster votre posture et approfondir vos perceptions des enjeux du coaching, de son état d’esprit, de ce qui le différencie des autres prestations d’accompagnement. (voir à ce sujet : différence entre coach et consultant)

 

Quelles compétences faut-il développer pour devenir coach ?

Pour devenir coach professionnel, c’est-à-dire pour exercer en tant que coach professionnel qui gagne sa vie au moins à 50% avec l’activité de coach, il va vous falloir développer plusieurs catégories de compétences, que vous avez peut-être plus ou moins “naturellement” pour certaines d’entre elles (nous vous le souhaitons, et c’est probable si devenir coach est votre vocation), mais pour d’autres, il faudra vous former et vous entraîner beaucoup pour vraiment devenir coach professionnel :

(télécharger gratuitement notre ebook gratuit coaching pour y découvrir en détail les compétences techniques et humaines à acquérir et développer)

Avoir compris intellectuellement ce qu’est le coaching, savoir en parler très bien et tout connaître à propos des outils et techniques n’a rien à voir avec le fait de savoir pratiquer le coaching sur le terrain. Nous connaissons personnellement de très bons coachs, qui ne savent pas bien parler du coaching, et inversement nous connaissons des théoriciens, auteurs de livres et formateurs de coachs qui n’ont pas l’occasion de pratiquer de coaching et ne coachent donc pas si bien que ça… Pour exceller dans n’importe quel métier, il faut pratiquer beaucoup, plusieurs heures par jour, tous les jours !

1 – Des compétences techniques, liées à la conduite de la conversation de coaching :

Voici, a minima, ce qu’il faut savoir faire :

  • Savoir structurer vos entretiens de coaching (voir : rythmer un coaching en 4 temps)
  • Savoir poser son cadre, pour servir la relation professionnelle de coaching, et offrir un regard positif sur le client, pour l’aider à mettre en lumière ses points d’appui et les conforter. Grâce à vous le client pourra ainsi s’affirmer avec plus de confiance en soi 
  • Savoir offrir une écoute professionnelle de coach (savoir quoi écouter et comment écouter, gérer le silence en coaching…)`
  • Savoir poser des questions, des questions orientées solutions, ainsi que des questions décalées et puissantes qui aident le client à élargir son cadre de référence, et à se libérer partiellement de l’emprise de son filtre mental
  • Savoir provoquer l’insight
  • Savoir faire émerger des solutions dans la réflexion du client, sans les lui suggérer (puisque le coaching n’est pas du conseil : c’est le B.A.BA d’avoir compris cela)
  • Savoir accompagner la mise en mouvement vers les résultats

2 – Des compétences relationnelles :

Pour réussir à nourrir un dialogue de coaching avec un client, une conversation importante et efficace, qui donne des résultats rapides et tangibles, il faut non seulement apprendre et maîtriser de nombreuses techniques de communication, mais il faut aussi savoir entrer en relation profonde,  sans avoir peur de l’intimité et de la proximité, tout en trouvant la distance juste, et sans jamais être familier, confus ou fusionnel !

Travailler sa posture de coaching est essentiel :

  • position miroir et position basse :Le coach tend le miroir. Depuis une position basse, il n’est pas là pour regarder ce que voit le client dans le miroir.
    • Ses questions ne visent donc pas à obtenir des réponses mais à déclencher une réflexion chez le client et une dynamique de changement.
    • Le coach n’a donc pas besoin de comprendre le problème, puisqu’il se contente de faire repérer par le client des éléments de solutions là où il ne pensait pas à regarder…
    • Son métier consiste à savoir incliner le miroir, à l’orienter pour que le client découvre de nouvelles perspectives sur ses modes de fonctionnement au sein de sa situation.

    La position miroir de candide, par définition, « ne sait pas » : où on va,  par où on passe, ni à quel rythme on y va… Un coach ne peut effectivement pas savoir tout ça, puisque c’est le client qui va le savoir, justement grâce au coaching ! Il y a néanmoins une chose que sait le coach avant même de rencontrer le client : c’est que le client va y arriver, en partie grâce au coaching.

  • position d’impertinence : Nous l’avons déjà suggéré plus haut, le coach n’est pas là pour laisser ronronner la séance, le client en veut pour son argent, il veut du changement, il veut des résultats et le plus vite possible. Il va falloir le bousculer un petit peu, parce qu’il n’y aura pas de résultats différents s’il ne change rien. Donc, il va falloir qu’il se remette en question, qu’il se pose des questions, qu’il change ses habitudes, et il y a des chances que son système résiste à ses propres intentions de changement. Il faudra au coach une bonne alliance et un bonne dose de confiance de la part du client envers lui, pour qu’il supporte des feed-back décalés, des questions puissantes, et de la confrontation en coaching

Voici quelques éléments de réflexion à propos de la posture de coach, déclinée en 4 énergies, qu’il faut savoir coacher pour vraiment aider les clients :

  • Le Feu en coaching c’est la capacité à confronter et à bruler les contradictions dans la lucidité partagée de l’échange.  Il faut également du Feu au coach pour dégager l’énergie vitale nécessaire à l’intensité du coaching. Il faut parfois du Feu pour conclure et booster le client en donnant de l’effet à la balle, en fin de coaching !
  • L’air c’est la créativité, qui repousse les limites, qui balaye les idées reçues et vient à bout des rigidités par la malice et l’ingéniosité. Adapter sa posture de coaching à l’énergie de l’Air, c’est se maintenir dans l’enthousiasme tranquille de l’étonnement et de l’émerveillement, la foi en la capacité du client à réussir, l’accompagnement de la vision… Et bien sûr, tout cela, sans tomber dans l’agitation, qui serait un des pièges qui guettent l’Air quand il n’est pas bien canalisé.En effet, l’Air, c’est aussi le mouvement, la danse, le jeu, l’agilité. Par extension l’Air inspire aussi l’espièglerie, laquelle n’est pas l’apanage exclusif des Sylphes et des Elfes, puisque les nains font aussi des farces. Il paraît que ces coquins de Gnomes s’amusent aux dépens des paysans, en leur faisant croire que des pièces d’or se trouveraient enterrés par leurs soins au pied des arc-en-ciels… Comme suggère ce mythe, il y a des résonances entre l’air et la terre, comme il y en a entre le feu et l’eau. Dans la représentation en croix, les éléments sont couplés deux par deux : le feu et l’eau se répondent dans la verticale, tandis que l’air et la terre se rejoignent dans l’horizontale.
  • La symbolique de l’Eau en coaching, c’est la relation (et par extension le lien, la cohésion humaine, mais aussi les liens logiques, la cohérence des associations d’idées, les combinaisons de sens, tandis que les idées, c’est l’Air… mais le lien entre elles, c’est l’Eau. L’eau c’est aussi la fluidité, la confiance, la souplesse. L’eau s’infiltre et s’insinue partout, comme la sensibilité qui capte tout et qui fait baisser tous les pont-levis quand les mots sont exprimés avec la bonté et la douceur d’un coeur aimant. L’eau c’est aussi l’élément qui lave, qui dissout et qui purifie : quand il arrive qu’un client pleure, il dissout ses peines à travers des larmes d’Eau.
  • L’énergie de la Terre en coaching se traduira par le fait de bien garder les pieds sur terre et d’accueillir de façon pragmatique et objective les émotions que dépose le client dans la séance. Il s’agit alors de les contenir, et de les “absorber” en les laissant retourner à la Terre par les racines (du client si possible, sinon par celles du coach, si le client est débordé par ses émotions et commence à s’y noyer).A défaut d’un branchement suffisant à la Terre, le coach sera vite fatigué, envahi, débordé par le client (même les installations électriques ont besoin d’une prise de terre pour éviter les électrocutions en cas d’accident). On peut avoir un corps de coach plus ou moins osseux, solide et massif, mais même si on n’est pas tellement marqué par cette énergie de Terre dans son corps, on veillera cependant à trouver sa manière à soi de s’enraciner et de garder bien les pieds sur terre, à la fois pour être pragmatique, et aussi pour “amortir”, “digérer”, et recycler les éventuels déchets de la séance de coaching, tous ces résidus émotionnels qui ne doivent pas nous empoisonner…Enfin, bien entendu, aligner sa posture de coaching avec l’énergie de la Terre, c’est être un gardien scrupuleux du cadre (voir l’importance du cadre en coaching).

3 – Des compétences liées à la qualité de présence à soi-même

Pour qu’il y ait relation entre le client et vous, il faut déjà que vous soyez là, vous-même !

Comment voulez-vous être en relation, être « dans » la relation avec l’autre, si vous êtes tellement décorellé de votre vraie nature, tellement désinvesti de votre corps, tellement désincarné de l’instant présent, qu’on pourrait dire que la qualité de votre présence est faible, un peu comme si vous n’étiez pas vraiment là…

Dans un entretien de coaching par exemple, si vous n’êtes que dans votre tête, vous vous coupez en partie de vos émotions et de vos sensations, et vous n’êtes là qu’au tiers de vous-même (en admettant qu’on divise l’énergie en trois tiers : 1/3 pour l’attention accordée au corps, 1/3 pour les émotions et les sentiments, 1/3 pour la tête).

Si, d’un autre côté, vous vous laissez embarquer par vos émotions, vous ne maîtrisez plus votre propre corps, vos pensées sont altérées, vous êtes sur déterminés par des réactions à la fois psychologiques et hormonales, qui vous font décider n’importe quoi. « Vous » n’êtes pas vraiment là non plus : des réactions en vous (qui ne sont pas vous) pilotent la relation, qui glisse immanquablement vers des communications creuses. Et c’en est fini des relations vraies, sur lesquelles comptait le coaching pour faire évoluer le client.

Si vous voulez que la relation de coaching soit saine,  il faut que vous soyez présent, avec votre attention éveillée, au niveau de la tête pensante, au niveau du coeur vibrant, et au niveau du corps sensible. Alors votre écoute sera complète sur les trois niveaux (voir : niveaux d’écoute).

Pour travailler la qualité de votre Présence et développer des relations vraies, vous devez lâcher prise sur le résultat pour mieux accepter l’instant présent, avec TOUT ce qu’il contient, sans restriction.

C’est probablement le chemin d’une vie d’y parvenir, mais pas à pas, chaque jour on s’en rapproche et on se sent progresser…

Entrer dans cet état de Présence est assez difficile, non pas parce que c’est “compliqué” mais au contraire parce que c’est trop simple pour pouvoir en faire une préoccupation mentale. Ce n’est pas un problème à adresser, il n’y a donc pas de solution à trouver puisque c’est en soi une solution…

Donc, ce n’est pas non plus quelque chose à “faire”, un plan de conscience à conquérir.

C’est un état qui est déjà là, tout le temps, sous le niveau ordinaire des préoccupations diverses du quotidien.  On peut laisser émerger cet état de présence quand on cesse de le parasiter avec des agitations (nombreuses et variées).

Il n’y a pas besoin de se contrôler pour empêcher les agitations, il suffit de “voir” ces agitations pour ce qu’elles sont (des mouvements à la surface de la conscience, comme des vagues à la surface de la mer), ne pas les manipuler, ne pas les commenter, juste les voir et ne pas s’y identifier. C’est une façon de les accueillir et de les contenir en soi, en étant plus vaste qu’elles.

4 – Des compétences pour développer son business de coach

  • Etre capable de travailler seul auprès des clients et seul aussi pour trouver des clients et développer son activité de coach
  • Avoir non seulement le sens du client, mais aussi le sens du commerce : Pour vendre du coaching, il faut savoir vendre et “se” vendre…
  • Etre un entrepreneur individuel : Etre capable de créer une entreprise et de tout y gérer : le commercial, le marketing et la communication (site internet, réseaux sociaux notamment), la formation et  la R&D, les partenariats en réseau, l’admin et un minimum de comptabilité, …

Pour réellement devenir coach, il vaut mieux se lancer dans le métier suite à une formation initiale très pratique et pas trop longue.  Il n’est pas nécessaire de passer des années à apprendre de la théorie avant de pratiquer, car l’apprentissage réel ne se fait que par la pratique terrain.  Il paraît qu’il faudrait accumuler au moins 3000 heures de pratique de coaching pour commencer à devenir un professionnel solide (c’est du moins ce qu’exige certaine fédération de coach pour accréditer ses membres. On ne sait pas trop d’où ils sortent ce chiffre, mais c’est un point de repère :-).

Comme le dit Alain Cardon, “c’est comme pour la pratique d’un sport : pour réellement apprendre à bien nager, if faut surtout faire des longueurs de piscine.  Apprendre la théorie des fluides et de la flottaison n’aboutit pas aux mêmes résultats pratiques.”

Formez-vous pour devenir coach

On entend souvent des personnes dire qu’elles ont managé des équipes pendant des années, accompagné des personnes depuis longtemps, se sentir très à l’aise dans la relation, disposer d’une très bonne écoute, etc…. et donc penser qu’ils n’ont pas tellement besoin de formation pour devenir coach. C’est SUPER FAUX pour au moins deux bonnes raisons :

  1. La formation initiale n’est pas une option, c’est un pré-requis. Un coach se forme en moyenne tous les deux/trois ans (à toutes sortes de techniques). Par ailleurs, il travaille en développement de sa personne, en travail sur soi, en supervision, pour approfondir et perfectionner sa pratique, pour mieux pénétrer et incarner ce qu’il a déjà pourtant compris depuis longtemps d’une manière intellectuelle. Et parfois des années après, en se formant encore, on s’aperçoit qu’on commence seulement à comprendre ce qu’on avait appris il y a plusieurs années. Parfois aussi on découvre que la formation initiale est périmée et que ses apports sont largement dépassés ! Cela m’est arrivé personnellement plusieurs fois dans ma vie de coach, de me rendre compte que mon métier, et ma propre pratique avaient beaucoup évolué et que mes premiers formateurs étaient complètement obsolètes.
  2. Mais surtout, contrairement à ce qu’on croit, le coaching n’est absolument pas spontané et naturel. Il faut donc en apprendre les techniques, qui sont très spécifiques.

Le coaching est un art de la relation et de la conversation tout à fait particulier :

  • Une relation parfaitement sans confusion, très respectueuse et absolument pas fusionnelle, mais tout de même très intime. La relation de coaching est une relation de proximité (sans contact physique !). La plupart des gens n’osent pas cette proximité, ne la supportent pas. Un coach la propose pourtant avec tact, sans le dire et sans en parler, mais il l’offre par sa qualité de présence à soi-même, au coeur du sujet…
  • La conversation de coaching est parfaitement artificielle :
    • regard positif,
    • approche systémique,
    • orientation solutions,
    • centration résultats.

Les solutions n’étant jamais dans le problème, le coach offre des questions miroir pour déporter le regard du client à l’extérieur du problème, là où il ne regarde pas actuellement. Par ses questions «impertinentes » (impertinentes dans le double sens qu’elles ne sont pas dans le champ de pertinence du client souvent « pris » dans le problème, et qu’elles ont un côté délibérément provocateur, pour le faire justement sortir de l’espace problème), le coach déstabilise l’édifice de croyances limitantes du client. Il peut le faire parce qu’il a d’abord renforcé les points d’appui du client par l’approche positive, et cherche à ouvrir l’espace des possibles en faisant envisager d’autres perceptions à son client, d’autres points de vue, d’autres options, qui le conduiront à découvrir de nouvelles solutions. Cherchant à provoquer l’insight, il offre un questionnement très peu ordinaire :

  • Les questions sont orientées vers le futur (et jamais tournées vers le passé)
  • Les questions portent plus sur l’action que sur la compréhension
  • Les questions n’invitent pas à décrire, analyser ou approfondir la situation problématique, mais à explorer la situation cible et ce qui pourrait mettre en mouvement vers elle

Essayez quelques instants pour voir, dans votre prochaine conversation :

  • de ne voir que le positif et les potentiels et de ne pas regarder tout ce qui ne vous convient pas, les manques et les erreurs
  • de vous tenir au plus près de l’autre, très proprement (sans rejet, sans jugement, sans attraction, sans manoeuvre pour plaire ou faire plaisir, en étant parfaitement vous-même, en n’ayant aucune intention, aucun objectif, aucun projet…) en intégrant tout son système relationnel, en repérant ses croyances et ses valeurs, sans rien interpréter, sans rien en faire, sans toucher à rien, juste en le repérant
  • de ne poser que des questions ouvertes, orientées vers l’avenir, l’action et les solutions…

Vous verrez que c’est faisable, mais que c’est difficile et demande une concentration totale. C’est cette concentration, cette manière d’être attentif, que vous apprendrez en formation.

De plus :

  • Il y a une énorme différence entre avoir compris intellectuellement et avoir profondément intégré quelque chose
  • Il y a une énorme différence entre être au clair intellectuellement ou savoir bien en parler et savoir bien le pratiquer
  • Il y a une énorme différence entre être un peu initié à quelque chose et maîtriser cette même chose (beaucoup de participants à nos formations ont déjà suivi quelques jours d’initiation aux fondamentaux du coaching. Cela n’a rien à  voir avec un vrai cursus de formation de 12 jours ou plus parfois, avec de la pratique entre les sessions, des et des heures de training, éventuellement un mémoire à rendre…)

Si vous n’êtes toujours pas convaincu que devenir coach professionnel nécessite une formation, regardez cette vidéo 🙂 et retrouvons-nous juste après, pour le prochain chapitre de cet article.

 

Nota : La certification de coach ne vous servira pas à grand chose, à part à vous rassurer peut-être (si un papier vous rassure, ne vous en privez pas). Il se trouve qu’en 20 ans de coaching, on ne m’a jamais demandé si j’étais certifié. De moi-même je n’en parle jamais (et pourtant je l’ai été). En fait, la question vous sera posée si vous vous la posez. Si vous doutez de votre légitimité, cela se sentira et on vous demandera d’en justifier avec des certifications diverses. Mais en fait : vous ferez du coaching si vous ETES Coach, pas si vous avez un papier attestant une certification tratampion. Le marché en est plein de ces certifications : RNCP, ICF, SFCOACH, EMCC + toutes les certifications auto-décernées par les organismes de formation eux-mêmes (nous le faisons aussi pour les stagiaires de nos propres formations au coaching : après une journée d”examens avec des épreuves pratiques, les postulants sont certifiés ou non, selon leurs résultats.)