Surmonter sa peur est un super défi.

Impossible de rester indifférent.e à ce bouleversement sans précédent que nous vivons (le Coronvirus, le confinement et tout ce qui va s’en suivre…)

Face à cette crise, certains ont peur, d’autres disent que pas du tout.

Que faire pour continuer à avancer, sans tomber dans la panique ou le déni ?

Voici un partage de quelques idées, et également de réflexions que nous avons échangées récemment au sein du Club de coachs NRGy.

Surmonter sa peur en écoutant l’émotion

Pour ceux qui ont peur, l’objectif est de ne pas se laisser submerger ou paralyser par cette peur.

Pour cela, l’idée est de sortir des projections, des interprétations, pour revenir au réel, au présent. Ne pas laisser notre mental nous envahir et nous embarquer dans un futur négatif qui n’existe que dans nos fantasmes.

Il est intéressant tout d’abord d’identifier les raisons de cette peur : est-ce une peur liée à des enjeux personnels, professionnels ? Avez-vous peur pour vous, pour votre entourage, pour vos clients, pour le monde ? Et est-ce que ce sont des éléments concrets, réels qui vous effraient ou bien des projections, des scénarios que vous imaginez ?

Prenez conscience ensuite de la forme que prend votre peur : stress, irritabilité, insomnies, angoisses, faculté de jugement altérée ?

Réfléchissez ensuite aux impacts que peut engendrer pour vous cette émotion et ses manifestations : ils peuvent être d’ordre psychologique, économique, social, …

Vous mettez ainsi à jour la mécanique négative, les cercles vicieux dans lesquels nos peurs peuvent nous enfermer. Pour certains, il peut être utile d’écrire ce processus, ou de le dessiner, pour mieux en prendre conscience, et retrouver un peu de maîtrise de soi.

Face à ce constat, il faut ensuite inverser la mécanique, passer d’un cercle vicieux à de nouvelles boucles de réussite.

Prendre appui sur ses sensations corporelles et sa respiration pour surmonter sa peur

Revenez d’abord sur vos sensations quand vous êtes dans cette peur, prenez le temps de les examiner, d’identifier là où ça coince dans votre corps.

Installez-vous confortablement et concentrez-vous bien sur ce que vous ressentez là, tout de suite, maintenant !

Prenez également conscience de tout le reste de votre corps, des points de contacts avec le sol ou l’endroit où vous êtes assis.

Et puis respirez, calmement, profondément.

Comment la ressentez-vous dans votre corps : mal au ventre, souffle court, douleurs dorsales, bouffées de chaleur, vertiges ?

Demeurez attentifs à ces sensations corporelles, sans autre intention que de bien tout apprécier… Vous verrez que les sensations ne sont pas figés, qu’elles se transforment. Et si vous respirez dans ces sensations, la peur qui essayait de s’insinuer comme un poison dans vos cellules, sera en quelque sorte digérée, et cela aide à surmonter sa peur.

Vous pouvez aussi pratiquer la cohérence cardiaque : c’est une technique assez simple de contrôle de la respiration, qui permet notamment de réguler le stress et l’anxiété (de nombreux sites sur le sujet existent pour vous accompagner dans cette technique).

Petit à petit, une respiration paisible et fluide va vous aider à dénouer les tensions corporelles, les « nœuds ».

Cette approche corporelle va vous aider à faire descendre le niveau de votre peur. Sans passer par la case « cerveau », sans l’intellectualiser et sans vouloir la contrôler.

Surmonter sa peur par la remise en action

Un excellent moyen de ne pas se laisser paralyser par la peur est de passer à l’action, pas à pas.

Facile à dire !…

Car dans un contexte incertain et changeant, il est évidemment difficile d’identifier ce qu’on doit atteindre, l’objectif final qui va nous donner envie de nous mettre en mouvement.

Et ce flou contribue souvent à alimenter la peur.

C’est un peu comme si on se trouve au pied d’une immense montagne, face à une pente vertigineuse, qu’on aimerait pouvoir atteindre le sommet mais que cela nous paraît impossible quand on le regarde d’en bas. Trop haut, trop difficile, trop long, …

Dans ce cas, il faut appliquer le principe des petits pas : plutôt que ce sommet lointain, quel est le 1er refuge que je peux atteindre pour démarrer mon ascension ?

Quelle 1ère étape utile dans cette ascension me paraît réaliste, réalisable et tout à fait surmontable ?

Dans cette situation inattendue où rien ne se passe comme prévu, que puis-je faire de simple, efficace et pertinent pour avancer, me mettre en ordre de marche ?

Lorsque cette première étape est choisie, réfléchissez à ce que vous devez mettre en œuvre pour l’atteindre : quelles actions simples pour y arriver ?

Ensuite, focalisez-vous sur ce que vous avez à faire !

Démarrez tranquillement votre feuille de route, action après action.

En restant centré sur ce qu’il faut réaliser, vous allez lâcher-prise sur ce que vous devez atteindre.

Et vous serez rapidement arrivé à votre première étape, sans grande difficulté.

Attentif au pas suivant

Fort de cette réussite, il sera plus facile de fixer l’étape suivante et les actions associées pour y parvenir. Et ainsi de suite !

Si vous jalonnez bien votre ascension, si vous vous concentrez sur vos pas entre chaque étape, vous vous rapprocherez petit à petit du sommet, sans même y penser !

Et surtout en ne nourrissant pas vos craintes et les blocages qu’elles engendrent. (pour en faire un inventaire constructif : pensez aussi au diagnostic d’équipe)

Vous passez alors d’un cercle vicieux contre-productif à une boucle de croyance positive motivante !

Ecouter son émotion, identifier et se concentrer sur les sensations associées, puis se mettre en action pas-à-pas sont des pratiques simples et efficaces pour surmonter sa peur et ne pas subir ses conséquences négatives. Ainsi pas à pas, vous pouvez utiliser votre peur pour nourrir votre capital confiance.

Rester serein et centré sans nier la peur des autres

Surmonter sa peur est essentiel pour rester lucide et prendre les mesures nécessaires avec un maximum d’efficacité, surtout pendant une crise.

Face à une situation vécue comme très anxiogène pour certains, d’autres ne se laissent pas envahir par la peur et réussissent à garder de la distance.

Comment rester centré et ancré dans cette attitude malgré le déferlement d’infos alarmistes et malgré la peur ambiante ?

Et comment ne pas tomber dans le déni ou le rejet du ressenti des autres ?

Rester centré et stable émotionnellement

Savoir garder de la distance et ne pas se laisser emporter par ses émotions est une force, notamment face à une difficulté extrême.

Parmi les personnes qui disent ne pas avoir peur, sans doute peut-on distinguer celles qui ne ressentent pas du tout cette émotion dans de telles circonstances, et celles qui peuvent ressentir ponctuellement de la peur, mais ne se laissent pas envahir par ce sentiment et parviennent à s’en détacher.

Dans les 2 cas, il est intéressant de visualiser en quoi cela est bénéfique.

Ne pas me laisser envahir par la peur, qu’est-ce que cela me permet ? Comment cela m’aide à affronter les évènements, à avancer ? En quoi cela peut être utile pour les autres ?

En observant concrètement tous les éléments positifs concrets que vous procure votre sérénité, vous renforcez l’intérêt de l’entretenir.

Après avoir mis à jour ces bénéfices, il est intéressant de chercher à se centrer sur son ressenti corporel. Cela va permettre d’ancrer cette attitude.

De nouveau, pour ancrer votre victoire sur la peur, prenez un temps pour vous, pour vous poser tranquillement et pour observer.

Respirez tranquillement, posément et observez ce qui se passe en vous, comment l’air circule de façon fluide, comment les pensées arrivent, comment vous les laissez passer, sans vous laisser déranger ou parasiter. Et comment tout cela conduit à cette attitude sereine.

En prenant le temps de faire cela, vous allez prendre conscience d’une forme de force intérieure. Vous pouvez associer le calme et la sérénité psychologique à des sensations corporelles, sans doute agréables, comme la détente de vos muscles, la fluidité de votre respiration.

Et vous serez capable de retrouver et remobiliser cette force dans d’autres circonstances, en passant notamment par le fait de retrouver ces sensations corporelles.

Vous pouvez ensuite identifier d’autres éléments qui vous aident à ne pas tomber dans la peur : quelles actions ai-je déployées et comment contribuent-elles à éloigner les craintes ? Quels outils me sont utiles dans ce type de situation ? Quels rituels ai-je mis en place pour m’aider à rester serein ?

Ces observations, ces réflexions permettent de visualiser concrètement les mécanismes positifs. Vous comprenez ce qui, concrètement, vous aide à consolider vos points d’appuis et votre capacité à prendre de la distance dans les situations anxiogènes.

Mettre à jour et avoir conscience des cercles vertueux est un bon moyen de pouvoir les reproduire dans des situations diverses.

Etre dans l’ouverture

Un piège dans lequel pourrait mener cette absence de peur serait de nier la réalité et la peur ressentie par les autres.

Comment ne pas tomber dans le rejet ou l’incompréhension de ce que vivent les autres ? Comment rester connectés alors que nous vivons des émotions inverses ?

Rester dans l’ouverture est l’enjeu pour y parvenir.

Tout comme il est important de savoir observer et écouter ce qu’on ressent soi-même, il est nécessaire de savoir écouter l’autre.

Dans le contexte actuel, difficile de passer à côté des peurs des autres ! Mais ce n’est pas forcément le cas dans des situations plus courantes.

Et ce n’est pas forcément simple, même aujourd’hui, de comprendre les réactions exacerbées des autres !

Privilégier l’écoute des émotions

Il faut alors être dans une écoute sincère et profonde.

Ne pas écouter uniquement ce que dit l’autre, mais quelle émotion cela traduit. Qu’est-ce qu’il y a derrière ?

Et, au-delà des émotions, qu’est-ce que cela dit de sa façon de penser, de voir les choses ?

Identifier les mécanismes de pensée de l’autre, entendre ce qui génère la réaction ou l’émotion, est un pas important pour voir ce qui nous différencie, et apprendre à accepter et respecter ces différences.

On peut même écouter ce que les réactions et les émotions des autres provoquent en vous. Quels échos cela déclenche en moi ? Comment ça résonne ?

Si vous êtes bien ancré dans votre ressenti positif, cela n’engendrera pas chez vous des pensées négatives. Vous aurez conscience de ces résonnances, mais sans les laisser vous envahir ; vous les laisserez passer comme toute autre pensée.

La conscience de votre stabilité et votre sérénité dans une période très agitée vous permettra de rester ouvert aux autres et à leurs réactions différentes des vôtres.

Cette écoute et ce regard compréhensif, que vous porterez sur les personnes qui ne pensent ou ne réagissent pas comme vous, est essentiel pour rester en lien.

Ecouter les émotions, être attentif à ce qu’on ressent, prendre appui sur les sensations corporelles, mettre à jour nos mécanismes négatifs, identifier nos cercles vertueux, respirer, ancrer les forces et les points d’appui, s’ouvrir à soi et à l’autre, écouter les autres : quelques pistes à tester, travailler ou développer pour appréhender l’émotion de la peur ou son absence face à cette situation exceptionnelle…

A vous d’essayer !

Céline Douville, ‭+33 7 67 08 69 38‬, partenaire franchisée by NRGy

celine.douville@nrgy-training.fr