Le film “Hold-up” qui dénonce à la fois un complot et la peur du complot vient d’être publié ET d’être censuré. Bien joué, médiatiquement parlant…

Une communication probablement contestable accuse d’autres communiqués d’être mensongers, et d’ourdir dans le secret de sombres projets.

Et on peut du coup accuser à son tour cette communication d’être complotiste…

… C’est sans fin, et cela se mange sans faim !

On vit une période extraordinaire

Et ce film, dont je n’ai eu la patience d’écouter qu’une vingtaine de minutes (mais que j’ai tout de même écoutées avec intérêt et beaucoup de plaisir), résume bien toute la complexité et l’ineptie de cette période si singulière.

Mais tout en apportant de la clarté, il participe aussi de la confusion générale.

Personnellement je trouve que nous sommes malades de sur information…
Parce qu’on se croit vide on cherche à se rassurer en se remplissant de l’extérieur, notamment avec des informations. Mais que ce soit par une information, ou par une autre qui soit contraire, ça reste inopérant pour la peur, qui est fondée sur le prémisse faux que le problème ou la solution viendraient de l’extérieur, parce que nous serions vides à l’intérieur…

Beaucoup de mousse…

 

peur du complot

Tout cela (les arguments des uns et des autres, les uns contre ceux des autres) est tellement vrai, et me paraît finalement tellement sans intérêt profond !

Des agitations à la surface, qui s’effacent les unes les autres, tandis que dès le lendemain l’attention est déjà focalisée par une autre ineptie…

Sans détester le débat contradictoire, et tout en appréciant que des avis contrastés puissent être émis (surtout préservons notre si chère “liberté d’expression” :-), j’aime encore mieux revenir à l’Essentiel, qui se trouve en-dedans.

Et je ne crains pas que pendant ce temps, des vilains n’en profitent pour abuser de ma “naïveté”, car on peut cultiver la fraîcheur sans tomber dans la naïveté. De plus, le fait de participer à l’agitation générale, n’apportera pas davantage de calme et de lucidité.

Alors, la naïveté me paraît être davantage du côté de ceux qui se passionnent “pour” ou “contre” des options de même niveau logique, et toutes deux également exilées de la profondeur de l’expérience intime et bien réelle.

Coacher ou argumenter ?

Les coachs que nous sommes n’ont que faire d’argumenter pour ou contre telle ou telle idée.

  • Mais je ne veux pas dire par là qu’il ne faille pas s’engager, militer, défendre des causes… pourquoi pas ? Plus encore que d’éventuelles convictions, c’est d’abord une question de liberté… et de fantaisie personnelle :-).
  • Je veux dire que l’esprit du coaching n’est pas très compatible avec la dynamique de polémique, sous-jacente au débat et aux démarches visant à argumenter :
    • Ces choses-là sont intellectuelles, tandis que le coaching est davantage corporel.
    • Ces choses-là sont des projections d’abstractions dans lesquelles on se perd en s’opposant, tandis que le coaching est concret, centré sur l’action inclusive, dans laquelle on tend plutôt à rapprocher les contraires.

La peur du complot…

Le sur emploi de ce mot me semble abusif, et pour tout dire souvent ridicule, vous ne trouvez pas ?

Aujourd’hui, dès que vous n’êtes pas d’accord avec ce que la pensée unique vous propose comme prêt à penser, vous êtes suspecté d’avoir peur du complot ou d’être “complotiste” vous-même. C’est curieux, voire amusant.

Tout peut être qualifié de “complot” : le simple fait d’expirer c’est déjà comploter l’inspiration suivante !
Voir du complot quelque part, ne serait-ce pas être soi-même en train de comploter ? Qu’est-ce qu’on rigole, non ?

La plupart des fois, là où l’on croit déceler un complot, il n’y que les agitations des uns, en réaction à celles des autres.  C’est comme si tout le monde se mettait à voir des complots partout : les gouvernements sont suspectées de comploter (et ce n’est pas sans raison), tandis que ceux qui le dénoncent sont accusés d’être des “complotistes”, c’est-à-dire des sortes de paranoïaques qui voient des complots partout.

L’ensemble me paraît simplement creux, et vain…

Contexte complexe, confusion, angoisse diffuse, recherche boulimique de rassurance et d’identification de soi à une thèse, n’importe laquelle, du moment qu’on peut se raccrocher à quelque chose… C’est peut-être cette propension là, qu’il faudrait éviter, avant de trop se préoccuper du contenu des thèses “pour” ou “contre” telle ou telle nouvelle croyance, se prétendant vérité. Elles n’ont ni les unes ni les autres de grand intérêt, tant qu’elles sont infectées par le même mal être.

Se départir de l’emprise des croyances, quelles qu’elles soient, n’est pas un complot, c’est juste le retour à la santé mentale, à la tranquillité de l’expérience directe de l’instant présent, sans agitation mentale à propos de ci ou de ça…