Le coaching est une approche contractuelle : il faut donc poser le cadre du coaching, pour qu’il s’inscrive dans les termes du contrat.

A quoi sert de poser le cadre du coaching ?

Coup sur coup, cette semaine, deux clients m’ont sollicité pour sortir du cadre. Il m’a fallu m’en rendre compte, et faire ce que j’ai cru bon de faire pour y revenir. Cela n’a pas été facile. Il se peut d’ailleurs que les deux relations de coaching s’interrompent, l’une de mon fait, et l’autre du fait du client qui risque de ne pas comprendre. D’où l’inspiration de ce partage à travers cet article…

Nous allons y évoquer plusieurs aspects de poser le cadre du coaching :

  • qu’est-ce qu’un cadre et pourquoi faut-il poser le cadre du coaching ?
  • comment poser le cadre du coaching permet-il d’amplifier l’effet du coaching ?
  • Doit-on poser le cadre du coaching ou bien pro-poser le cadre du coaching ?
  • Que doit contenir le cadre du coaching ?

Le contenu du cadre du coaching

Poser le cadre du coaching, c’est évoquer par avance :

  • Tous les éléments relatifs aux objectifs du coaching, but, targets, indicateurs, etc…
  • Tous les éléments du cadre de déontologie (incluant notamment la confidentialité évoquée plus haut)
  • Tous les éléments économiques, financiers et juridiques (à ce propos, un coaching n’est pas à comparer avec la livraison d’une usine hydro-électrique. On ne parle que d’une prestation ponctuelle,relativement légère, qui ne mérite probablement pas un contrat avec mille clauses écrites en tout petit pour se couvrir mutuellement par avance de tout recours ultérieur… A vous de doser, selon vos client et votre propre sensibilité. J’ai pour ma part travaillé de nombreuses années, sans contrat papier !)
  • Tous les éléments de logistique (durée, nombre, fréquence, espacement, lieu des séances. Forme du coaching, téléphonique ou présentiez, etc…)
  • Tous les éléments de méthodologie (éventuel recours à des outils spécifiques : textes d’évaluation ou scène de théâtre pour s’entraîner à parler en public,  évaluation de l’avancement des progrès, entretiens tripartites, etc…)

Ce cadre gagnerait à être précisé par écrit, pour pouvoir être transmis au client, étudié puis débattu si nécessaire. Ceci dit, de même qu’on ne signe pas un contrat de 10 pages à chaque fois qu’on achète une baguette de pain… toutes proportions gardées, un coaching n’est pas non plus une affaire d’état qu’il faudrait border par avance avec minutie de toute éventualité… mais ceci est une question de sensibilité et doit sans doute être ajusté au cas par cas. (voir : l’importance du cadre en coaching)

 

Pourquoi poser le cadre du coaching ?

  • protéger vos clients,
  • vous protéger vous-même,
  • et surtout pour déployer toute la puissance de votre coaching.

Le cadre en coaching permet de protéger à la fois le client et le coach, en leur permettant de trouver leurs places respectives, au sein d’une relation qui n’aurait pas lieu d’être en dehors du coaching.

C’est là que les clients les plus gentils diraient peut-être : « mais de quoi voulez-vous qu’on se protège, on ne se veut que du bien… » (voir : “les 8 qualités d’être“)

Et c’est là que j’aimerais leur répondre : « Si vous êtes si épanoui et performant dans votre manière de ne pas poser de cadre, pourquoi souhaitez-vous un coaching ? Et si, justement ce cadre était d’autant plus nécessaire pour vous que vous aimeriez qu’il n’y en ait pas ? Quelles que soient vos attentes superposées, le cadre vous aidera à les démêler, à y voir clair et à trouver votre centre. La vie et ses contraintes, servent peut-être justement à ça : vous donner des limites au sein desquelles vous ferez l’expérience de la non-limite, depuis votre propre centre… »

Mais parfois, des personnes préfèrent « voyager », vivre en pointillés, en mode survol. Il y a des causes à cela, bien entendu. Mais il y aussi des remèdes. Et le premier d’entre eux, c’est probablement : le cadre !

Pour mieux s’incarner, il faut avoir les pieds sur terre… C’est seulement à ce moment-là qu’on ressent de la sécurité, que le calme s’installe, qu’on accède à la lucidité, et qu’on peut se sentir libre (y compris de voyager, sans bouger de chez soi). La tête claire et le coeur stable, ça commence avec les pieds sur terre ! (voir : “S’enraciner“)

Suite de l’article

Voir aussi : Quand faut-il refuser un coaching ?