Comment manager l’a motivation au sein d’une équipe ? Voici des clés pratiques de management pour motiver une équipe.

Redonnez du sens  

Demander à ses collaborateurs d’atteindre un objectif sans qu’ils n’en comprennent le sens est une erreur. Pour favoriser l’adhésion de vos équipes, chacun doit bien comprendre le sens de la mission, et les objectifs poursuivis.

Tout le monde a le nez dans le guidon, pris par le quotidien, obnubilé par les KPI ? C’est le moment de prendre de l’altitude pour partager la vision  et le sens du projet fédérateur avec  ses collaborateurs,

  • Quel est le sens de notre activité ?
  • À quoi servons-nous ?
  • Quelles sont nos valeurs ?
  • Qu’est-ce qu’une relation client réussie ?

Plus grand que soi

La clé de la motivation réside dans la possibilité pour un salarié de mettre ses compétences au service de quelque chose qui le dépasse.

Les psychologues distinguent quatre éléments constitutifs de la motivation d’une équipe :

  • Le déclenchement du comportement : c’est le passage de l’absence d’activité à l’exécution de tâches nécessitant une dépense d’énergie physique, intellectuelle ou mentale. La motivation fournit l’énergie nécessaire pour mettre en oeuvre le comportement.
  • L’orientation du comportement : la motivation dirige le comportement dans le sens des objectifs. Elle est la force incitatrice qui oriente l’énergie nécessaire à la réalisation des buts à atteindre, (2) les efforts pour réaliser de son mieux, selon ses capacités, le travail qui est attendu.
  • L’intensité du comportement : la motivation incite à dépenser l’énergie à la mesure des objectifs à atteindre. Elle se manifeste par le niveau des efforts physiques, intellectuels et mentaux déployés dans le travail.
  • La persistance du comportement : la motivation incite à dépenser l’énergie d’une manière régulière pour atteindre un ou plusieurs buts. La persistance du comportement se manifeste par la continuité dans le temps des caractéristiques d’orientation et d’intensité de la motivation.

Il ressort de cette description, que la motivation d’une équipe serait l’ensemble des efforts déployés dans le travail, dirigés avec intensité et de manière persistante, vers des objectifs attendus. Ces efforts sont définis comme la somme d’énergie physique, intellectuelle et/ou mentale engagée dans une activité.

Pour le dire autrement, manager la motivation d’une équipe revient à conduire un processus qui active, oriente, dynamise et maintient le comportement des individus vers la réalisation d’objectifs attendus.

Fixez des objectifs attractifs

Comment entretenir la motivation d’une équipe :

Ramenez l’attention de vos collègues troupes sus objectifs concrets, à court terme : “Quels sont nos objectifs pour la fin de l’année et que faut-il faire pour les atteindre ?”

Plutôt que de poursuivre une cible abstraite et lointaine, toujours suspectée d’être irréaliste et inaccessible, vous proposerez à votre équipe de décrire les résultats ambitieux qu’elle souhaite atteindre comme si elle les voyait déjà réalisés.

Il s’agira d’imaginer « à quoi cela ressemblera concrètement une fois terminé » pour mieux caractériser et partager la vision de l’équipe.

Grâce à cette précision dans la formulation, l’équipe décidera naturellement d’actions cohérentes et concrètes, pour atteindre les résultats ambitieux qu’elle aura d’abord partagés.

Un bon objectif permet de manager la motivation

  • Désirable, car c’est le meilleur moyen de mobiliser l’équipe. Il faut pour cela réfléchir aux leviers de mobilisation qui sont autant collectifs qu’individuels. Un bon objectif « parlera » à l’équipe, mais il devra également « parler » à chacune des personnes la composant. C’est l’une des raisons qui impose de parfaitement connaître les qualités et les ressorts individuels de tous les équipiers.
  • Spécifique, car une cible trop généraliste concentre mal l’énergie vers elle.
  • Précis, pour indiquer une cible très claire, qu’on ne peut pas perdre de vue, et sur laquelle se concentrer. En se focalisant dessus, les dispersions sont bannies et les priorités se hiérarchisent plus évidemment.
  • Ambitieux, parce qu’il crée une tension dynamique, en surlignant l’écart entre maintenant (qui n’est pas satisfaisant) et plus tard (quand la situation désirée sera établie). L’objectif ambitieux produit de la frustration tout de suite au profit d’un élan vers un mieux espéré. Un bon objectif induit le dépassement de difficultés réelles, il doit donner envie et aussi un peu le vertige, sinon autant ne pas s’en fixer et se contenter de mettre un pas l’un devant l’autre et se laisser porter par le chemin.Attention cependant : quand la formulation d’un objectif amène à trop se concentrer sur le manque immédiat, au détriment du chemin et du plaisir à le parcourir, il focalise l’attention de façon contre productive sur ce qui retient en arrière. Ainsi, quand l’objectif, crée plus de frustration que d’action, quand il empêche d’être bien tout de suite au profit d’un lendemain hypothétiquement meilleur, alors c’est lui qui devient le problème. La solution : réajustez l’objectif, le problème cessera tout de suite … !

Privilégier un objectif à votre main

Enfin l’objectif, pour garder son caractère stimulant, doit être accessible et ne dépendre que de la responsabilité de l’équipe, :

  • Si le progrès impliqué par l’objectif ne dépend pas de l’équipe, alors l’objectif n’est plus porteur de dépassement, mais d’angoisse et d’inertie, créant des doubles contraintes parfois intenables.
  • S’il n’est pas réaliste, il décourage par avance et rend immobile.

Il doit aussi être mesurable et échéancé

  • On doit pouvoir évaluer périodiquement l’avancement du travail de façon objective et chiffrée
  • On doit pouvoir déterminer à partir de quand se fixer un nouvel objectif stimulant…
    …Rien de pire qu’un objectif subjectif que l’équipe et son manager risqueraient d’évaluer différemment. Si votre équipe pense avoir atteint l’objectif fixé et que vous ne partagez pas ce point de vue, la démobilisation risque d’être forte, par effet boomerang.

Le travail de définir l’objectif sera d’autant plus efficace s’il est effectué avec le groupe, à partir de ses ressources et de ses valeurs propres.

C’est plus motivant : Une vision partagée et la projection de résultats ambitieux donne envie à chacun de se dépasser.

Changez de focus pour manager la motivation

Le tableau de bord est une excellente manière de toujours garder en tête les objectifs et de maintenir l’implication de chacun. Construisez-vous avec votre équipe un tableau de bord spécifique pour suivre l’avancement du travail

Les objectifs doivent être clairs et définis dès le départ. Et surtout : ils ne doivent pas être perdus de vue en cours de route !

Peut-être pourriez-vous construire un tableau de bord, listant les différents objectifs à remplir sur une période de temps rapprochée,  le tenir à jour et faire un point sur le suivi des objectifs à chaque début de réunion ?

Stimulez la créativité de l’équipe

Sous prétexte que les perspectives seraient moroses, tout le monde baisse les bras.

Pourtant, c’est le moment justement de prendre le taureau par les cornes et de partir au combat.

Comment ?

Tout d’abord, en organisant rapidement une réunion d’équipe, sous forme de brainstorming.

Quand les collaborateurs sont assommés, il faut les inviter à se retrousser les manches et à puiser dans leur créativité pour avancer.

Exemple de questions stimulantes pour manager la motivation

“Quelles sont vos idées pour conjurer le sort et nous en sortir malgré la conjoncture ?”

Mais évidemment, tout dépend du secteur d’activité : pour soigner la morosité, on peut aussi réfléchir à la manière d’approcher de nouveaux prospects ou de fidéliser les clients dans un service commercial. ou bien réfléchir en groupe à l’organisation de l’équipe et des tâches dans des fonctions administratives.

Stimuler la créativité pour se changer les idées et soigner la morosité de groupe, c’est fondamentalement regarder les situations sous un jour nouveau, depuis un angle décalé, d’une manière potentiellement un peu subversive ou impertinente, qui permet de s’ouvrir à de nouvelles perspectives, envisager de nouvelles solutions.

Stimuler la créativité, c’est penser en dehors du filtre mental, aller au-delà des biais cognitifs habituels, pour élargir son cadre de référence.

Pour cela, il faut un état d’esprit, une posture (ou une certaine attitude), et des méthodes spécifiques. Nous allons en examiner ensemble quelques unes.

Faire appel à la créativité du groupe mobilise les personnes et donne de l’énergie et de l’envie, pour aller de l’avant. À condition, bien sûr, que les idées issues du brainstorming soient effectivement mises en place par l’équipe.

Le coaching d’équipe permet de manager la motivation