Fondamentalement, ce qui fait la différence entre une posture d’animateur (tout à fait honorable et que nous adoptons tous avec enthousiasme quand le sujet s’y prête, par exemple en formation) et une posture de coach est assez simple à mesurer : l’effet coaching se traduit par la capacité à déclencher des ‘’insights’’ auprès des équipes clientes. Vous savez ces moments magiques, suivis en général d’un long silence où tout semble ‘’basculer’’ un court instant. Car l’équipe prend tout à coup conscience d’un point aveugle, d’une croyance limitante, d’un ancrage historique qui produisent inlassablement les mêmes effets, les mêmes impossibilités, les mêmes ‘’problèmes’’ !
Il y a alors une vraie rupture. Et si le coach est habile, il va surfer sur ce moment magique pour proposer à l’équipe, enfin ‘’sortie d’elle-même’’, de reconfigurer son logiciel de fonctionnement et de raisonnement. Tout est joué alors … L’horizon s’élargit, l’impossible ne l’est plus et les solutions vont couler de source.
Bon j’arrête là mon teasing un peu emballé. Et pourtant …
Plus sérieusement, si la baguette magique de l’insight collectif existe, alors comment peut-elle bien fonctionner ?
Il y a beaucoup à dire sur ce sujet, mais si je ne devais retenir qu’un seul mot pour répondre j’utiliserais celui d’impertinence.
Car c’est bien l’impertinence qui caractérise le mieux la posture du coach au moment de provoquer un insight (dont il ne sait pas lui-même s’il va se produire ou pas …) : une capacité à rester suffisamment en position méta pour voir ce que l’équipe ne perçoit pas, une capacité à ‘’oser dire’’ dans le respect des personnes et de la confiance qu’ils nous ont faite en venant nous chercher, une capacité à supporter la tension inévitable que va provoquer le miroir que vous allez tendre à l’équipe, une capacité enfin à aider l’équipe à saisir cette opportunité pour sortir durablement de ses problèmes récurrents.
Dans ce webinaire enregistré le 16 octobre 2018, nous nous attacherons à développer cette posture d’impertinence en nous concentrant sur deux de ses aspects :
- L’écoute spécifique du coach qui lui permet de ‘’pressentir’’ l’endroit de la bascule : écoute du cadre de référence de l’équipe et des échos systémiques qui se jouent entre lui et le groupe
- Le moment de la confrontation, quand il s’agit de tendre le miroir à l’équipe : quel moment choisir, comment calibrer la force du ‘’rayon’’ envoyé, comment ne pas rompre le contrat de confiance ?
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