A propos de la demande de coaching, il y a deux choses contradictoires à prendre en compte, pour ne pas se laisser “endormir” par les propos du client :

  • Bien sûr, initialement, la demande de coaching est normalement formulée par le client dans la perspective de sortir de l’espace problème pour viser la situation cible.
  • Cependant, il ne faut pas oublier que cette demande de coaching est également empreinte de l’espace problème dans lequel se trouve le client au moment où il formule l’équation de la solution qu’il espère.

Autrement dit, on retrouve là la contradiction inhérente à toute situation initiale de vente, lorsque le client formule une frustration et un espoir de solution : parfois le client ne sait pas forcément complètement ce qui lui serait nécessaire, car si c’était le cas, il ne ferait pas appel à un coach. Sa vision de situation cible et a fortiori sa vision de la solution est imprégnée de son vécu au sein de “l’espace problème”.

Recadrer la demande de coaching

Tout l’art du coach sera d’introduire le souffle inspirant de l’espace solution au sein de la formulation du problème, de façon à pouvoir le résoudre. A défaut de ce “recadrage” de la demande de coaching, il n’y aura pas de coaching puissant. A la limite, on assistera à un coaching linéaire, un coaching de surface, qui ne bouscule pas le cadre de référence du client, un coaching qui ne provoque pas d’insight, et qui n’aboutit donc pas à des transformations durables et profondes.

Dans le module terre de la formation au coaching, nous proposons des exercices pour repérer les contradictions internes à la demande de coaching, les incohérences, les incompatibilités, et nous vous proposons de vous entraîner à renégocier cette demande initiale.

Vous apprécierez les vertus de la position basse, qui permet l’impertinence et la confrontation.

Ouvrir la demande de coaching

C’est plus facile à dire qu’à faire, parce qu’il faut :

  • avoir compris ce qu’on vient de dire, et s’en être vraiment convaincu pour que cela modifie votre regard en profondeur
  • savoir repérer les incompatibilités, les bugs, les incohérences…sans les juger, sans disqualifier le client dans votre esprit en collant intérieurement de tels adjectifs sur ses propos. Juste, vous repérez ces dissonances, en les considérant comme des pistes de solutions plutôt que comme des erreurs de raisonnement de la part du client (importance de porter un regard positif sans faille, notamment dans cette étape du cycle du coaching : COSE)
  • savoir ensuite opérer le recadrage, tout en gardant la relation de confiance…

De cette juste négociation de la demande, va ensuite se déduire le cadre et le contrat d’objectifs du coaching. C’est donc une étape fondatrice, marquée par l’énergie de la Terre, si structurante et stabilisante. Oui, il faudra donc procéder méthodiquement, par étapes, doucement, avec persévérance, par itérations successives s’il le faut, tout en étant rassurant, encadrant, contenant… à l’image de l’énergie de la Terre.

(pour en savoir plus sur la manière de repérer l’énergie d’une équipe)