Introduction : Un moment clé pour poser les bases du succès

Le mardi 22 avril 2025, Franck Salles et moi-même, Paul Devaux, avons eu le plaisir d’animer un webinaire consacré à un sujet fondamental pour tout coach professionnel : Comment réussir un coaching d’équipe avant même de démarrer le travail en collectif.

Ce webinaire a réuni de nombreux participants, signe que ce thème rencontre un véritable écho aujourd’hui, dans un monde où l’organisation d’un séminaire d’équipe est devenue un luxe rare et précieux. Plus qu’une simple rencontre, un séminaire est désormais une véritable expérience haut de gamme, exigeante en termes de préparation, d’alignement et de finesse d’exécution.

Mais comment garantir la réussite d’un séminaire, alors même que l’on n’a pas encore réuni l’équipe ? Comment poser, en amont, les fondations d’une dynamique collective efficace, mobilisante et pérenne ? C’est à ces questions essentielles que nous avons répondu durant ce webinaire, en partageant nos méthodes éprouvées, nos astuces de terrain et nos convictions fortes.

Dans cet article, je vous propose de revenir en détail sur tout ce que nous avons exploré ensemble, en déroulant progressivement la logique stratégique qui sous-tend un coaching d’équipe réussi.

Vous préférez suivre la conférence en entier. La voici en replay

 

1. Comprendre pourquoi organiser un séminaire est devenu un luxe

Organiser aujourd’hui un séminaire d’équipe, ce n’est plus une formalité. C’est devenu un véritable investissement, et à ce titre, il doit produire un retour sur investissement tangible, à la hauteur des ressources engagées.

1.1 Un luxe en termes de ressources

Organiser un séminaire consomme :

Du temps : mobiliser une équipe entière sur 2 ou 3 jours, c’est suspendre temporairement l’activité opérationnelle, dans un contexte où chaque heure compte.

De l’énergie : un séminaire de qualité ne s’improvise pas. Il demande de l’énergie en amont pour le préparer, de l’énergie pendant pour animer, et de l’énergie après pour consolider les acquis.

Des ressources matérielles : location de salles adaptées, hébergements de qualité, restauration, moyens techniques, outils pédagogiques… autant d’éléments à anticiper et à budgéter sérieusement.

1.2 Un luxe en termes d’expérience

Parce qu’il est rare et coûteux, un séminaire doit être vécu comme une expérience exceptionnelle. À l’image d’un service haut de gamme, il se doit d’être :

Unique et sur mesure : pas de recettes toutes faites. Chaque équipe est unique, chaque dynamique est singulière.

Soigné dans les moindres détails : depuis la clarté des objectifs jusqu’à la qualité des pauses café, tout compte.

Porté par des professionnels expérimentés : animer un coaching d’équipe n’est pas un simple travail d’animateur ou de consultant ; cela requiert une posture spécifique, une finesse systémique, et une réelle maîtrise des dynamiques humaines.

1.3 Le prix de l’échec est énorme

Quand un séminaire échoue :

L’énergie investie est perdue.

La crédibilité du commanditaire est entamée.

Le désengagement de l’équipe est renforcé.

L’opportunité de transformation est gâchée.

C’est pourquoi réussir un séminaire commence bien avant sa tenue effective. Cela commence dès l’idée du projet, dans la préparation invisible, dans l’intelligence de la stratégie d’amont.

 

2. Les erreurs fatales qui font échouer un séminaire avant même qu’il ne commence

Pour réussir un coaching d’équipe avant même de le commencer, il faut d’abord savoir éviter les erreurs classiques, qui plombent un séminaire dès sa conception. Nous en avons identifié quatre principales.

2.1 Sous-estimer la logistique

Trop souvent reléguée au second plan, la logistique est pourtant le socle invisible de la réussite.

Un mauvais hôtel, une salle mal aérée, une mauvaise gestion des repas, et c’est toute l’ambiance qui est affectée. Même le meilleur dispositif de coaching ne pourra compenser l’irritation des participants.

En pratique :

Vérifiez personnellement les conditions matérielles.

Validez les pauses, les repas, l’ambiance de la salle.

Prévoyez des plans B pour toute défaillance logistique.

Notre rôle de coach est de porter attention à ce qui influence l’expérience collective, même si cela dépasse notre prestation stricte.

2.2 Croire que la communication interne a bien préparé les esprits

Ne jamais supposer que les participants sont informés, motivés et alignés.

Même si un mail est parti, même si une réunion a eu lieu, il reste souvent de la confusion, des résistances, des malentendus.

En pratique :

Prendre en main une part de la communication d’amont.

Clarifier le pourquoi du séminaire : enjeux, objectifs, bénéfices.

Donner envie, lever les peurs, réduire les ambiguïtés.

Un participant qui ne comprend pas ce qu’il vient faire ne s’engagera pas. Et sans engagement, pas de dynamique collective.

2.3 Travailler sur des thèmes où l’équipe n’a pas la main

Un des pièges classiques est de fixer un agenda portant sur des sujets sur lesquels l’équipe n’a aucun levier d’action.

Résultat : frustration, cynisme, inertie.

En pratique :

Choisir des thèmes où l’équipe peut agir directement.

Travailler sur des problématiques de son ressort immédiat.

Formuler les thèmes de manière motivante et actionnable.

Le sens, la pertinence et l’opérationnalité des thèmes sont des conditions majeures de la mobilisation.

2.4 Laisser des zones de flou dans les objectifs

Pas d’objectifs clairs, pas d’impact.

Un objectif vague (“Améliorer la communication”) est insuffisant. Il faut des outputs précis, évaluables, engageants.

En pratique :

Formuler avec le client les livrables attendus.

Traduire les objectifs en livrables concrets.

Vérifier l’adhésion des commanditaires et des participants aux outputs.

La clarté initiale est le meilleur antidote contre l’échec.

3. Les clés de la réussite avant même de commencer

Si éviter les erreurs classiques est indispensable, cela ne suffit pas pour réussir pleinement. Pour poser les bases solides d’un séminaire de coaching d’équipe, il faut aller beaucoup plus loin, en construisant un véritable dispositif stratégique en amont.

Voici les quatre clés essentielles que nous avons partagées lors du webinaire.

3.1 Poser un bon diagnostic : l’art de voir ce qui ne se dit pas

Le diagnostic est la pierre angulaire de tout dispositif de coaching efficace.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agit pas simplement d’écouter la demande du client. La demande explicite est souvent partielle, biaisée par les croyances ou les enjeux politiques internes.

Notre rôle de coach est de :

Écouter la demande, évidemment, car elle structure l’attente du client.

Identifier le besoin réel, qui n’est souvent pas formulé.

Détecter les tensions cachées, les aspirations sous-jacentes, les freins systémiques.

En pratique :

Recueillir plusieurs points de vue : pas seulement celui du donneur d’ordre.

Croiser les perceptions, observer les incohérences.

Utiliser notre grille systémique pour repérer les boucles dysfonctionnelles.

Exemple partagé dans le webinaire :
Lors d’un brief pour un séminaire post-fusion, l’objectif formulé était de “renforcer la cohésion”. En interrogeant les membres, nous avons découvert que le véritable besoin était de clarifier les rôles et les périmètres de décision, car l’incertitude générait des conflits latents.

Conclusion : Diagnostiquer, c’est voir sous la surface. C’est aller au-delà des mots, capter l’énergie du système, et formuler des hypothèses audacieuses mais fondées.

3.2 Définir les effets dynamiques recherchés

Trop souvent, le coaching d’équipe se réduit à la production de livrables : un plan d’action, une liste de valeurs, une vision partagée…

Mais le vrai enjeu est ailleurs : dans la dynamique générée.

Il faut viser à produire des effets dynamiques puissants, capables de transformer durablement l’équipe.

Concrètement, les effets dynamiques à rechercher sont :

Une mobilisation émotionnelle : envie, engagement, fierté.

Une prise de conscience collective : “Nous avons changé notre manière de fonctionner.”

Une amélioration tangible des interactions : confiance, coopération, fluidité.

En pratique :

Ne pas se contenter de livrables figés.

Créer des espaces de travail qui favorisent l’émergence des émotions, des insights, des confrontations positives.

Chercher à “mettre l’équipe en mouvement” bien plus qu’à produire des documents.

Exemple du webinaire :
Après un séminaire, une équipe a produit un nouveau plan stratégique. Mais ce qui a vraiment compté, c’est que les non-dits qui polluaient les réunions aient enfin été exprimés et traités. Cela a déverrouillé une énergie collective nouvelle, bien plus précieuse qu’un plan sur papier.

Conclusion : Le livrable est important, mais il n’est que le véhicule. Le vrai but est la dynamique qu’il engendre.

3.3 Concevoir un cheminement stratégique clair

Un séminaire n’est pas une succession d’activités plus ou moins ludiques. C’est un cheminement intérieur et collectif qui doit être pensé avec soin.

Le cheminement stratégique consiste à :

Définir les grandes étapes que l’équipe devra franchir.

Concevoir des séquences qui font émerger progressivement les prises de conscience nécessaires.

Prévoir les “passages obligés” : moments de crise, temps d’appropriation, phases de consolidation.

En pratique :

Commencer par de l’écoute et du partage pour ouvrir le système.

Créer des moments de tension pour faire bouger les représentations.

Conclure sur des engagements concrets pour ancrer les transformations.

Exemple partagé :
Lors d’un séminaire de restructuration, nous avons d’abord fait travailler l’équipe sur les réussites passées, pour restaurer la fierté collective, avant d’aborder les sujets douloureux de réorganisation. Cette montée progressive en intensité a permis d’éviter le rejet et de sécuriser la dynamique.

Conclusion : Concevoir un séminaire, c’est penser en stratège. C’est construire une expérience transformationnelle progressive, pas simplement animer des activités.

3.4 Bâtir une ingénierie de dispositif miroir

Le coaching d’équipe ne consiste pas seulement à animer des discussions. Il s’agit de construire un dispositif miroir, dans lequel l’équipe va se voir fonctionner, prendre conscience de ses mécanismes internes, et pouvoir agir dessus.

Un dispositif miroir permet à l’équipe de :

Se confronter à ses propres fonctionnements dysfonctionnels.

Expérimenter de nouvelles façons de collaborer en direct.

Se responsabiliser face à ses propres enjeux collectifs.

En pratique :

Concevoir des exercices et des séquences qui révèlent les dynamiques systémiques de l’équipe.

Favoriser des moments d’observation et de feedback authentique.

Installer un climat de confiance et de sécurité psychologique pour permettre les prises de conscience.

Exemple vécu :
Une équipe très hiérarchisée a découvert, à travers un exercice de décision collective, à quel point l’absence de débats ouverts freinait leur efficacité. Le miroir a agi puissamment : ils en sont ressortis profondément transformés.

Conclusion : Le miroir systémique est l’outil le plus puissant du coaching d’équipe. Il permet à l’équipe de devenir acteur conscient de sa propre évolution.

4. Les entretiens de prémobilisation : une étape clé trop souvent négligée

Les entretiens de prémobilisation sont une arme secrète pour réussir un coaching d’équipe. Pourtant, beaucoup de coachs les négligent, faute de temps, faute de moyens ou faute de conviction.

Pourtant, ces entretiens changent tout. Ils permettent de mobiliser avant même le jour J, de révéler les dynamiques latentes, et d’ajuster la stratégie d’intervention avec finesse.

4.1 Pourquoi mener des entretiens de prémobilisation ?

Les entretiens de prémobilisation servent à :

Partager les enjeux du séminaire avec les participants.

Tester et affiner nos hypothèses de travail.

Écouter et reconnaître les vécus individuels dans l’équipe.

Créer des premières alliances, bases de la confiance future.

Produire un premier effet systémique de mobilisation.

En d’autres termes : on ne vient pas juste “faire un état des lieux”. On commence déjà à transformer.

Illustration du webinaire :
Lors d’un entretien préalable avec une équipe projet, en posant quelques questions orientées solutions, nous avons déclenché une dynamique d’auto-réflexion qui a changé l’ambiance avant même le séminaire.

4.2 Comment conduire ces entretiens ?

Un bon entretien de prémobilisation respecte quatre principes fondamentaux :

Positivité : Nous cherchons les ressources, pas les problèmes.

Vision systémique : Nous écoutons les réponses en les mettant en perspective avec l’écosystème global.

Projection et solutions : Nous orientons vers l’avenir, pas vers les rancœurs du passé.

Responsabilisation : Nous engageons chacun à devenir acteur du succès du séminaire.

Concrètement :

Utiliser des questions ouvertes qui explorent envies et leviers de changement.

Reformuler de manière positive les attentes ou les frustrations.

Conclure chaque entretien par une incitation à l’action immédiate (“Que pourriez-vous déjà changer dès aujourd’hui ?”).

Et surtout : ne jamais se contenter d’écouter passivement. Un entretien est déjà une première intervention systémique.

4.3 Les bénéfices stratégiques des entretiens

Mener ces entretiens permet de :

Compléter et challenger la vision du commanditaire.

Identifier les croyances limitantes et les points aveugles.

Détecter les dynamiques implicites et les non-dits.

Ajuster précisément l’ingénierie du séminaire.

Créer une pré-mobilisation émotionnelle et cognitive.

En résumé : c’est grâce à ces entretiens que le coaching d’équipe commence vraiment bien avant le premier jour du séminaire.

 

Conclusion – Se donner les moyens de réussir un séminaire d’équipe

Organiser un séminaire d’équipe est un investissement rare et précieux. Pour que cet investissement porte ses fruits, la réussite doit se construire bien en amont.

Ce que nous avons partagé lors de notre webinaire, Franck Salles et moi, peut se résumer en quelques convictions fortes :

Rien ne doit être laissé au hasard : préparation logistique, diagnostic des besoins réels, clarification des objectifs.

La dynamique compte autant que le livrable : il faut viser à déclencher un mouvement collectif durable, pas simplement produire des documents.

Le coaching d’équipe commence avant le séminaire : à travers les entretiens de prémobilisation, les premiers effets de changement doivent déjà être en cours.

La stratégie est reine : concevoir le cheminement du séminaire comme un dispositif miroir progressif est le meilleur gage de succès.

Réussir un coaching d’équipe avant même de le commencer, c’est avant tout une question d’exigence, d’attention aux signaux faibles, et d’engagement personnel à chaque étape.

 

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