Je retrouve dans un dossier le texte ci-après en italique, sans me souvenir d’où je le tiens (et comme il comporte une signature, je la laisse figurer à la fin de cette petite histoire, sans savoir de qui il s’agit ni si l’histoire est véridique ou s’il s’agit d’un conte).
Mais je la partage avec vous, parce qu’elle donne à méditer : les évènements sont-ils une contrainte, une crise ou une opportunité ?
Les deux aspects de la relativité : positif ou négatif ?
Jugez-en plutôt :
La hutte en feu
Le seul survivant d’un naufrage a été emporté par les vagues sur une petite île déserte. Tous les jours, il priait pour que quelqu’un vienne le sauver, et tous les jours il scrutait l’horizon pour entrevoir le moindre signe d’aide, mais personne ne venait jamais.
Il a donc décidé de se bâtir une petite hutte avec des arbres morts et des feuilles de palmier afin de se protéger contre les intempéries, les animaux, ainsi que pour mettre à l’abri les quelques possessions qu’il avait sauvées du naufrage.
Après une semaine de travail assidu, sa hutte était complétée finie et il en était très fier. Citadin de nature, notre homme n’était pas habitué de travailler de ses mains.
À la tombée du jour, quelques jours plus tard, alors qu’il revenait de chasser pour se procurer de la nourriture, il a trouvé sa petite hutte en feu. Déjà qu’il se sentait terriblement malchanceux de se retrouver seul, égaré sur une île déserte, encore fallait-il que le pire lui arrive. Il avait tout perdu dans cet incendie. Après le choc initial, le chagrin et bientôt la colère l’ont habité. Il s’est mis à genoux sur la plage et a crié : « Mon Dieu, comment peux-tu me faire ça ? » Complètement découragé et fatigué, il s’est mis à pleurer à chaudes larmes, et il s’est endormi ainsi sur la plage.
Très tôt, le lendemain matin, il a été réveillé par le bruit d’un bateau qui approchait de son île. Il était ainsi sauvé.
Arrivé sur le bateau, il a demandé au capitaine : « Comment saviez-vous que je me trouvais ici ? »
Le capitaine de lui répondre : « Nous avons vu votre signal de fumée. »
Patrick Leroux
Janus est le dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes1. Il est bifrons (« à deux têtes ») et représenté (voir illustration) avec une face tournée vers le passé, l’autre sur l’avenir. Janus répond au concept de « passage » et il est généralement honoré comme un dieu introducteur4, lié au passage du temps. Wikipedia
Janus, Dieu aux deux visages, noir et blanc…
Comment faire de la crise une opportunité ?
Traverser la crise en équipe. Un stage de formation management de crise décapant, qui vous fournira des outils puissants pour faire de cette période un tremplin vers encore plus de réussite.
Que constate-t-on souvent en période de crise ?
- Une accélération du reporting : puisque les résultats ne sont pas au RV, tout le monde veut comprendre … et rentrer dans le détail, donner l’impression (à défaut de maîtriser quoi que ce soit) d’être « impliqué » plus que d’habitude. Ce qui asphyxie une machine déjà parfois bien chargée et déresponsabilise à tous les étages.
- Une complexification des organisations : puisque les process semblent ne pas marcher, on essaie de « tout mettre sous contrôle ». D’une structure matricielle classique (hiérarchique et fonctionnel), on rajoute des couches projets, audits, process qualité, groupes métiers, …). A force de reporter à plusieurs personnes, chacun perd la vision claire de ce que la structure attend de lui.
- Des injonctions paradoxales : faire plus avec moins, être créatif tout en respectant scrupuleusement les normes, motiver les troupes tout en bloquant la plupart des leviers de motivation classiques, …
- Des changements de stratégie incessants : l’actionnaire a besoin d’être rassuré et a de + en + souvent une perspective court terme, les marchés ont besoin de signes forts, les changements de personnes dans le management sont encore plus fréquents…
Quels effets cela induit-il ?
- Une perte de repères : je ne sais plus ce que l’on attend de moi. Et comment puis-je être ainsi satisfait de mon travail ?
- Une perte de cohérence : chacun va là où il pense avoir compris que l’on allait, est obligé de déterminer ses propres priorités.
- Une perte de confiance : en soi (pression, non préparation à l’échec), en l’entreprise (doutes, manque de sens), en son management (fatigue, moins de reconnaissance)…
Les difficultés vécues par l’équipe, généralement à la fois externes et internes, nécessitent un management différent de la conduite des phases ordinaires, où l’on se contente d’une progression linéaire et de challenges qui ne remettent pas en question la logique de fonctionnement quotidienne.
La principale difficulté posée par une crise, c’est qu’elle nécessite plus que des réglages ordinaires, périphériques et bien visibles. Si c’était le cas, il ne s’agirait que d’une situation ordinaire, requérant une adaptation mineure…On n’en parlerait même pas !
Au contraire si l’on parle de crise, c’est que les changements dont il s’agit se situent dans les angles morts de notre vision collective, en des endroits que l’on n’a pas envie de changer, parce que c’est souvent là, justement, que l’on prend ses appuis…
Formation management de crise
La crise oblige l’équipe à regarder là où elle ne regarde pas habituellement, à balayer ses angles morts, à voir au-delà de ses points aveugles… En cela la crise est une véritable opportunité. Elle permet en particulier à l’équipe de :
- revisiter les “croyances”, dont elle n’est pas consciente, mais sur lesquelles elle fonde sa culture et son organisation interne,
- se refixer de nouveaux objectifs, au moins sur le court terme,
- réinventer des modes de fonctionnement plus adaptés aux changements profonds de contexte.
- apprendre à communiquer de manière spécifique en période de crise
Pour cela, les managers doivent développer de nouveaux tours de mains que ni l’expérience du terrain en situation ordinaire, ni les formations classiques ne leur permettent d’acquérir.
Quelle formation management de crise proposons-nous ?
Un travail tout à la fois sur la posture et les pratiques pour réussir en groupe ces actes de management délicats, qui consistent à changer certains « logiciels » de l’équipe, alors même qu’elle a besoin de fonctionner à plein régime.